Publiée le : Décembre 2018
Louise a 22 ans, elle est en 5ème année à l'ESTA. Suivant le parcours Post-Bac, elle a pu choisir le chinois en troisième langue vivante au cours de sa deuxième année d'étude. Écouter les étudiants des promotions supérieures parler de leur expérience en Chine, a éveillé sa curiosité quant à ce pays lointain.
Elle a eu envie de constater par elle-même, en effectuant son stage de quatrième année en Chine. Armée de ses cours de Chinois à l'ESTA mais également d'applications mobiles pour apprendre un rudimentaire de chinois, elle s’est immergée 4 mois dans ce pays si différent de ce qu’elle a connu jusqu'à présent.
En revenant elle s’est lancée dans un nouveau défi et a mis à profit ses nouvelles compétences pour passer une certification de Chinois. Cette certification se nomme le HSK, un acronyme chinois traduit par Chinese Proficiency Test. Il lui fallait 180 points sur 300 pour valider le niveau HSK 3 qui correspond au B1 européen. Elle l’a obtenu haut la main avec 234 points.
Comment s'est passé votre stage de 4ème année en Chine ?
J'ai vécu parmi la population locale pendant 4 mois (la plupart des étrangers se regroupent dans un quartier de la ville mais ce n'était pas mon cas) et très peu se débrouillent avec l'anglais en dehors des entreprises. Mon stage s'est très bien passé, il a été plein de surprises et avec le recul extrêmement enrichissant puisqu'en plus de découvrir une autre culture on apprend aussi à se connaître soi-même aux travers des différentes difficultés que l'on rencontre. Ce qui m'a le plus manqué était le contact avec ma famille. En effet le gouvernement censure les sites internet occidentaux qui le critiquent et la qualité du Wi-Fi ne me permettait pas d'avoir une conversation audio correcte. De plus, le gouvernement a censuré WhatsApp en plein milieu de mon stage, l'application par laquelle j'échangeais des messages avec ma famille.
Était-ce facile de trouver un stage là-bas ?
Il est facile de trouver un stage en Chine, grâce aux nombreuses agences spécialisées si on y met le prix mais beaucoup moins de trouver une entreprise correspondant aux critères de l'ESTA. Ma plus grande difficulté a été de participer au programme des « 1000 stagiaires », programme sino-français qui permet à 1000 stagiaires français par an d'effectuer leur stage est Chine. C’est une procédure longue, coûteuse et difficile avec beaucoup d'informations à fournir, d'étapes à respecter... Trois jours avant mon départ je ne savais toujours pas si j'aurais mon visa à temps alors que je m'y étais prise 5 mois à l'avance, à cause de toutes les complications.
Parliez-vous chinois au quotidien ?
Je parlais anglais avec les personnes de mon entreprise qui étaient toutes chinoises, même si dans certains cas il fallait recourir à l'anglais écrit qu'ils comprennent beaucoup mieux que l'oral du fait de l'apprentissage scolaire de l'anglais en Chine qui se fait à l'écrit. Dans la vie quotidienne en revanche je baragouinais du chinois basique pour me faire comprendre et heureusement les chinois sont patients. Mon physique occidental m'aidait beaucoup, j'étais régulièrement prise en photo dans la rue ! L'avantage de parler chinois, c'est de se distinguer des touristes pour lesquels les prix sont gonflés et pouvoir négocier, un réflexe que les européens n'ont pas mais qui fait partie de la culture asiatique. Si le prix n'est pas indiqué alors on peut négocier. En revanche il faut savoir que commencer la négociation "oblige" à l'achat car si le commerçant ne peut répondre à la demande du client cela équivaut à lui faire perdre la face, une notion importante en Asie.